« Diversification », le maître mot du marché de la bière en Belgique

Le secteur de la bière en Belgique représente une contribution économique de 4 milliards d’€ en 2018, soit 1% du PNB. Avec plus de 300 brasseries, l’industrie brassicole fournit près de 6200 emplois directs et 50 000 emplois indirects sur le pays, le tout générant un flux de plus de 251 millions d’€ d’investissements.

La performance de la Belgique dans ce domaine n’est plus à prouver, puisque nous sommes devenus en 2017, les 1er exportateurs de bières en Europe avec 15,80 millions d’hectolitres envoyés au-delà de nos frontières, notons que nous n’étions que 3ème jusqu’en 2016.  Environ 70% de la production brassicole de notre pays est exportée. Cette progression est d’autant plus remarquable car la Belgique n’est que le 7ème pays producteur de bière en volume en Europe, loin derrière l’Allemagne qui se hisse à la 1ère place avec 93 millions d’hectolitres produits. Les principaux marchés pour les bières belges sont la France, les Pays-Bas, les États-Unis et l’Allemagne. 

L’UNESCO a reconnu la notoriété, reflétée par les statistiques, de la bière belge. Cette dernière est mise à l’honneur durant le Belgian Beer Weekend, qui se tient chaque année en septembre sur la Grand Place de Bruxelles. L’édition 2019 a rassemblé 52 brasseries qui ont présenté plus de 400 bières devant 65 000 visiteurs. Ce type d’événement est aussi organisé dans 7 grandes villes japonaises. En 9 ans, ces manifestations qui mettent à l’honneur la bière, la gastronomie et la musique belge, ont réuni 1,1 million de visiteurs. 

 

Nos bières sont plébiscitées à l’étranger, mais qu’en est-il dans notre pays ? Quelles sont les tendances de consommation ? Le maître mot serait «diversification». 

Effectivement, la bière a conquis sa place dans les restaurants et également dans les réceptions et cocktails, mais c’est dans les cafés qu’elle se consomme en priorité. Selon un sondage de Beer & Society Information Center, 60,5% des Belges choisissent une bière dans un café pour trois raisons : le caractère unique, l’a convivialité du lieu et l’offre très large. Ceux qui préfèrent consommer au domicile déclarent y être plus à l’aise, éviter le souci de la conduite et ceci à moindre coût. 

Nous parlions de diversification. Cette notion est aussi valable pour la palette gustative du consommateur belge. Celui-ci est de moins en moins tranché dans ses choix. Ainsi, la consommation de Pils était largement dominante il y a une dizaine années, mais elle est désormais presque égale à celle des bières d’abbaye, des bières trappistes, des bières régionales et des blondes fortes. Toujours selon l’enquête de Beer & Society Information Center, les bières sans alcool ont fortement progressé en Belgique. En 2018, 23% des sondés affirment en consommer parfois ou régulièrement, soit une hausse de 15% par rapport à 2017. Cette hausse est due à l’avantage d’avoir le goût de la bière alcoolisée sans les méfaits de l’alcool et aussi à la tournée minérale, bien suivie, qui encourage sa consommation. 

 

Les bières belges n’ont donc jamais eu autant la cote à l’international avec une croissance des exportations partout dans le monde. Elles confortent parallèlement leur position très forte sur le marché intérieur en Belgique, grâce à la diversification  de l’offre.

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