Retour sur le déjeuner-conférence « Un tremplin vers des entreprises plus ordinaires »: au Café Joyeux, l’inclusion par le travail des personnes handicapées
Ce mercredi 14 juin, les membres du Club Affaires se sont réunis pour un déjeuner-conférence atour du thème de l’inclusion professionnelle.
L’intervenant du jour, Yann Bucaille-Lanzerac a présenté la solution Café Joyeux et son parcours personnel qui fut le moteur de ce projet. Dans ce cadre, il a abordé la notion de valeur humaine d’une entreprise, l’importance de la considération quotidienne au sein de la vie professionnelle de chacun, personnes fragiles incluses, ainsi que le développement de son projet qui grandit, tant en France qu’à l’étranger. Yann Bucaille-Lanrezac a démontré la réussite d’un monde qui favorise l’inclusion, une société contre l’exclusion qui intègre des personnes perçues comme non-performantes à une structure performante.
Quelques points clés à retenir :
- Rappelons-nous : Après 5 ans d’existence, Café Joyeux compte aujourd’hui 15 cafés-restaurantsemployant 129 joyeux en situation de handicap mental et cognitif en CDI.
De plus, le Centre de formation d’apprentis joyeux, basé en France, délivre un diplôme reconnu par l’État et la branche de la restauration. Ainsi, les diplômés ont l’opportunité de travailler dans d’autres restaurants, indépendamment de Café Joyeux.
- En chiffres : 700 000 personnes sont atteintes d’autisme et 65 000 personnes sont porteuses de Trisomie 21 en France. Or, seules 0,5% des personnes atteintes de handicap mental travaillent en milieu ordinaire.
- Cependant, au Café Joyeux, « on ne mesure pas le TRI pour le Taux de rendement intérieur, mais on mesure le TRI pour le taux de richesse humaine », qui correspond à la part de personnes en situation d’handicap dans l’entreprise.
En l’occurrence, ce taux monte à 70% à échelle de tous les cafés joyeux.
- La vision du Café Joyeux est de démontrer qu’il est possible de réussir avec les plus fragiles
- « L’entreprise doit être le reflet de la société » : au Café Joyeux, les employés sans handicap et ceux en situation d’handicap travaillent main en main et apprennent les uns des autres au quotidien.
- Finalement, le progrès humain passe par le risque humain : en effet, les aléas du monde professionnel de la restauration sont réels, mais c’est ainsi que fonctionne l’apprentissage et que la croissance débute.
La CCI FRANCE BELGIQUE remercie vivement Yann Bucaille-Lanrezac pour son exposé très inspirant, ainsi que tous les participants ayant assisté à cette conférence.
